Personne ne s’y attendait, pas même lui – Stéphane Archambault se remet à la musique, et il était grand temps. De retour sur scène pour la première fois depuis la fin de son populaire groupe Mes Aïeux, il se lance en solo dans un spectacle de 12 nouvelles chansons, augmenté de quelques reprises choisies qui sont en phase avec – ou qui ont influencé – ses compositions. Des récits de ruptures et de renouveaux, de temps et d’alentours, posés dans un arc narratif; une mise à jour de qui et où il est, au je plutôt qu’au nous. Marqué par l’âge d’or français, au phrasé évoquant affablement la musique traditionnelle, Archambault avance une chanson plurielle, généreuse, à la fois révérencieuse et un peu crottée. Un exercice d’impudeur : il enlève ses pelures pour se présenter de façon intime, contemplative, – pour connecter davantage avec un public qu’il souhaite voir repartir avec le sourire. Un spectacle aux réflexions sereines sur l’âge et les écueils communs en même temps qu’une leçon d’humilité pour un artiste qui revient vers vous : se lançant à la fois dans le vide et dans vos bras. Un premier album est attendu pour l’automne – pour des retrouvailles dans une fébrilité partagée.