Biographie
Nicolet, c’est le projet musical d’Etienne Hamel, mû autant par les déplacements terrestres que par l’exploration des territoires liminaux. Ayant longtemps gravité entre Montréal et Sutton, Hamel a dévoilé, au fil de ce lent pèlerinage, la synth-pop aux reflets tropicaux de l’EP Le Quatrième en 2014 et les confluences de new wave, chanson canonique et art-pop de l’album Hochelaga en 2017. Notamment présenté aux Francos, à Pop Montréal, au Coup de coeur francophone et au Festif! de Baie-Saint-Paul, le spectacle d’Hochelaga visait l’expérience à la fois contemplative et l’énergie euphorique dans un contexte public, pour en ressortir avec quelque chose de plus grand. Un “plus grand” prêt à englober davantage : en 2021, Nicolet dévoile un deuxième album, dont les deux tiers ont été composés dans le coin de Sutton quelques semaines seulement après la parution d’Hochelaga - quelque temps avant que Hamel retourne s’y établir définitivement.
Le Nicolet dont il est ici question, c’est le projet de composition musicale et de contemplation onirique d’Etienne Hamel. Ayant longtemps gravité entre Montréal et Sutton, Hamel expérimente au fil des années dans des formations au degré d’obscurité variable (parmi lesquelles les cultes Nitrates de Madame Mimieux) avant que s’entame Nicolet, étape actuelle de son lent pèlerinage.
En 2014, précisément stimulé par l’achat d’un synthétiseur Yamaha DX7 aux probantes sonorités 80s, il planche en bon ermite de ville sur Le Quatrième, un EP comme allume-feu pour se conditionner à faire de la musique, pour en venir à ce que Nicolet existe. Synth-pop aux reflets tropicaux, Le Quatrième investit une cartographie d’importance pour Hamel : celle des territoires liminaux. Relatant la progression d’une nuit de rêves particulièrement riche, l’EP explore l’accès à un endroit onirique et le cheminement pour revenir au monde réel.
Peu de temps après ce premier dévoilement, Hamel se met à la composition d’Hochelaga, qui paraît en 2017 sous Chivi Chivi. Fruit de la volonté de créer un contexte pour avoir les moyens de ses ambitions, ce premier album est produit avec Etienne Côté (Canailles, Bon Enfant) à la batterie et Emmanuel Ethier (Chocolat, Jimmy Hunt) à la co-réalisation - s’y dévoile un mystique panier de crabes aux confluences de new wave, de chanson canonique, de complexités prog, d’art-pop et d’inspirations afrobeat, puisant chez Eno, Talking Heads et Roxy Music. Appuyé d’un équipage autant rotatif qu’accompli, Hamel promène l’Hochelaga de Nicolet à travers le Québec, prenant part aux Francos de Montréal, à Pop Montréal, au Coup de coeur francophone et au Festif! de Baie-Saint-Paul ainsi qu’aux vitrines des Francouvertes, de Rideau et du ROSEQ, assurant au passage des premières parties pour Émile Bilodeau, Hubert Lenoir, Les Louanges, Chocolat et We Are Wolves. Des concerts qui visent l’expérience intime, intérieure et contemplative dans un contexte public, pour en ressortir avec quelque chose de plus grand.
Un “plus grand” prêt à englober davantage : en 2021, Nicolet dévoile un deuxième album, dont les deux tiers ont été composés dans le coin de Sutton quelques semaines seulement après la parution d’Hochelaga - quelque temps avant que Hamel retourne s’y établir définitivement. Un album de transition géographique, aux pôles mouvants (y aller / y être), mû par le désenchantement face au futur incertain de notre monde et teinté d’un désir de dissolution de l’homme dans la nature - pour ouvrir les bras et accepter d’être avalé par ce qui est plus grand que soi. Veillez-y : pour progresser dans une nuit sans savoir où on s’en va, sans savoir si c’est un rêve.