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Les Marmottes Aplaties

Biography

Nourris aux céréales sucrées, aux Pop Tarts fluos et au punk franco du début des années 90, les Marmottes Aplaties ont vu le jour entre deux champs de maïs chimiques de la banlieue de Saint-Jean-sur-Richelieu. Des quelques démos tout croches et débiles de leurs débuts, les Marmottes ont gardé l'énergie et la dérision, peaufinant leurs petits brûlots garage-punk au fil des albums. 1001 chansons pour agrémenter vos repas (1996), Épisode sanglant (1999) et Décadents (2002) ont jalonné l'épopée punk absurde et sans prétention des Marmottes Aplaties, jusqu'à leur fin précipitée en 2004 (avant un retour remarqué grâce à la réédition vinyle de leurs trois albums en 2018). Groupe cultissime de l'underground montréalais, les Marmottes ont laissé en héritage des chansons punk vitaminées et rigolotes qui ont tout récemment été rééditées en trois disques vinyles accompagnés d'un album digital d'inédits.

De leur formation officielle en 1994 jusqu'à leur fin en queue de poisson en 2004, les Marmottes Aplaties ont en quelque sorte décomplexé le rock/punk/alternatif québécois. Et tout ça sans le vouloir, sans le savoir, en demeurant 100% authentiques et fidèles à eux-mêmes. En quelques démos, trois albums, des vidéos et de nombreux concerts aux quatre coins de la province et même en Europe, les Marmottes ont réussi à s'imposer en feignant le mieux possible de ne pas avoir l'air sérieux. Leurs looks ridicules allaient de pair avec leurs chansons: aucune prétention autre que celle de se faire du fun.

«Papa», «Les scouts», «Les pas fins», «Bonjour, je viens du Texas», «Je bave», «Plaisir sur la plage», des histoires de revanche de golfeur, de bacon, de boîte à lunch, de cendrier... l'univers frappadingue des Marmottes Aplaties est peuplé de chansons débiles et d'histoires absurdes, mais le tout appuyé par une énergie punk garage juvénile et des mélodies simples mais entêtantes.

Fais-le toi-même

Appliquant sans trop le réaliser les préceptes DIY du punk - prends une guitare, une batterie et débrouille-toi pour faire du bruit et emmerder les voisins - Bruno Lamoureux et Martin Lussier ont commencé leur vacarme à 14 ans dans les sous-sols de leurs parents, puis dans une salle de garderie colorée et décorée de jouets et de dessins d'enfants. Ça ne s'invente pas ce genre de truc. Nourris aux céréales chimiques, aux Pop Tarts fluos et aux groupes punk francophones de l'époque, les plus fous surtout, ils produisent en duo quelques démos qu'ils ont l'audace d'envoyer dans les quelques stations de radios universitaires et communautaires de Montréal. Une animatrice trouve ça cool, les invite et les voilà pris pour garder un nom de groupe qu'ils n'avaient jamais envisagé conserver et, pire, poursuivre l'aventure.

De duo, les Marmottes passent au power trio avec l'ajout du bassiste Dany Beauregard en 1994. Un an plus tard, ils enregistrent 1001 chansons pour agrémenter vos repas. Exit Dany et bienvenue Sébastien Goyette. L'album paraît en 1996 et fait son chemin sur les palmarès des radios underground surtout, mais aussi jusqu'à la radio d'État. FrancoFolies de Montréal en 1997, concerts en Belgique, victoire du concours Cégep Rock la même année, les concerts s'accumulent au fur et à mesure que le buzz augmente.

2e épisode

Profitant du momentum, le trio s'enferme au studio Mom & Pops d'Howard Bilerman (Arcade Fire, Leonard Cohen, Coeur de pirate) pour la réalisation de leur deuxième album, Épisode sanglant. Sans perdre leur dérision et leur humour, les Marmottes présentent en 1999 un album beaucoup plus cohérent et dynamique, démontrant du même coup tout le progrès accompli en si peu de temps. Si le groupe tient à ce qu'on ne le prenne pas trop au sérieux, il fait désormais les choses sérieusement. Les clips des titres «Détruire» et «Bagnole» tournent en rotation forte sur les ondes de MusiquePlus et contribuent grandement à élargir la visibilité du groupe. Ces deux vidéoclips obtiennent d'ailleurs des nominations dans la catégorie Best French Video aux MuchMusic Video Awards.

Big bang

Les concerts se succèdent sans relâche et le groupe est de nouveau programmé aux FrancoFolies de Montréal en 2000. C'est quelques mois plus tard que la formation décide de se retirer et de prendre un moment pour travailler son troisième album. Cette fois-ci, la bande fait appel au réalisateur, musicien et apôtre bruitiste Jonathan Cummins (Doughboys, Bionic). Le résultat est à la hauteur des attentes. Sorti en juin 2002, le son des douze morceaux de Décadents est énorme, beaucoup plus lourd, et ça se fait aussi sentir sur scène où le groupe est désormais accompagné d'un second guitariste, Philip Goyette, et d'un nouveau batteur, Charles Comeau.

Aplatissement

A priori, tout était en place pour que les Marmottes passent à la vitesse supérieure, mais le groupe s’est dissout en 2004, essoufflé par un «trop sérieux» conflit avec sa compagnie de disques. Sans trop le savoir, Les Marmottes Aplaties ont été un véritable tsunami débilo-punk, une saine dérision au sein d'une scène qui se prenait souvent trop au sérieux, laissant en héritage trois albums débordant de fun et de bruit, aussi frais qu'essentiels, mais hélas discontinués... jusqu'à tout récemment. En 2018, les marmottes ressuscitent à travers la réédition des trois CDs du groupe en version vinyles remasterisées à partir des mixes originaux.

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